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Les Conversations Essentielles, qu’est ce que c’est ?

L’objectif des « Conversations Essentielles » est de susciter, sous une forme ouverte et respectueuse des convictions de chacun, un dialogue autour des grandes questions d’humanité.
Un après midi pour tous les jeunes qui se posent des questions sur les sujets essentiels de la vie et ont envie d’aller plus loin, d’échanger, d’être éclairés…
C'est un lieu où l'on cherche à trouver des repères pour construire sa propre réponse, voir construire sa vie.
Le projet vise par la force du dialogue et de la rencontre à permettre à chacun de trouver des repères sur les questions fondamentales de l'existence.
Son ambition est de traiter publiquement de questions profondes de la vie, que chacun se pose au quotidien. Et cela de manière accessible et avec le plus d’authenticité possible.
Pour cela des personnalités du monde artistique, intellectuel et culturel côtoient sur un plateau des jeunes partageant les mêmes questions. Par leur questionnement et leur réflexion, ils essaient de se partager des repères sur les questions existentielles de l’homme, en s’appuyant sur l’authenticité de leur propre expérience et de leur réflexions.
Tout en jouant le pari de la sincérité, chacun partage des approches différentes sur les questions posées, cherche à accéder aux questions les plus profondes dans une certaine simplicité, en dehors de discours préétablis.
Par ailleurs, les concerts en font un lieu de convivialité, propice à l'échange et à la rencontre des autres.
Lire des Textes sur l’Art de la Conversation
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« Ce qui me reste surtout c’est l’attention du public. Les gens sont très attentifs. J’étais très content de voir que pour un débat comme celui-ci, la salle est pleine, et pleine de gens attentifs ; et ça c’est très bien, quoi ! C’est que les questions, chacun se les pose dans son intimité, mais là je crois à l’effet, à la synergie du partage, des émotions partagées. »
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CharlElie Couture
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« Je pense, c’est ce qui est sympa dans le concept, que ce sont des conversations et donc ça n’a pas la prétention de me dire ce que je dois penser ou d’apporter des réponses à tout… c’est plutôt des pistes, un chemin… »
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Un jeune
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L’art de la Conversation |
La formule retenue pour les Conversations Essentielles, bien que fondée sur la tradition française de l’art de la conversation, est à la fois inédite et moderne, particulièrement bien adaptée aux questions essentielles.
L’art de la conversation s’est développé et a fleuri dans les salons du XVIIIe siècle avant de s’épuiser dans les formes modernes de la communication, dominées par la politique. Comme le disait récemment le même Théodore Zeldin, historien de l'université d'Oxford et invité aux conversations 2005 : « La culture française a dominé le monde par son art de la conversation. Et si la culture française est dans un état de crise sans précédent, c’est parce que l'art de la conversation concernant des sujets essentiels s’est transformé en une dialectique sur des sujets futiles. »
Aujourd’hui, dans le meilleur des cas, nous sommes abreuvés par des conférences ou des symposiums où chacun raconte son histoire ou sa théorie bien préparée. D’autre part, il existe des débats télévisuels pendant lesquels le sensationnel prime sur la densité des propos, et dont le but est trop souvent de mettre à terre son interlocuteur considéré comme un adversaire. La presse s’en contente, tandis que la « langue de bois » ennuie le public.
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« Ma poésie était placée sous le vocable du dialogue, convaincu que n'est pas un hasard le fait que l'homme soit devenu un être de langage dans l'ordre de la Création, que son devoir même est de nommer, et combien plus de dialoguer, cela à tous les niveaux du Vivant, depuis les éléments jusqu'à la transcendance. Un dialogue généralisé, où la dimension tragique de notre existence est constamment prise en compte ».
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François Cheng, « Le dialogue ».
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Au sein des Conversations Essentielles, il ne s'agit en aucun cas d'apporter des réponses constituées. La logique n'est pas celle d'un affrontement, mais d'une mise en commun. Il s'agit de se réunir autour d'une même question, qu'elle soit signe d'inquiétude ou signe d'espérance, et de susciter un partage dans lequel chaque invité pourra exprimer sa démarche, ou bien ses réticences, ses craintes ou encore ses désirs.
On évite la « starification », et l'interview spectaculaire. Les "invités célèbres" vivent et partagent une même question, et leur autorité n'est que celle de leur authenticité et de leur présence. Il côtoient des jeunes de 20-35 ans, et sans démagogie ni révérence obligée, essayent de comprendre et d'être compris.
Chaque intervenant est invité à réagir aux déclarations des autres intervenants, afin de reconnaître ce qu'il est prêt à partager, ou ce qu'il ne peut pas accepter. L'écoute mutuelle et le regard bienveillant ne signifient pas que, dans le fond, on est d'accord sur tout. Mais il s'agit d'une tentative de porter ensemble le fardeau accablant et libérateur des questions.
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« La conversation est une rencontre d'esprits qui ont des souvenirs et des habitudes différents. Lorsque des esprits se rencontrent, ils ne se limitent pas à échanger des faits : ils les transforment, les remodèlent et en tirent d'autres implications, se lancent dans de nouvelles directions. La conversation ne se contente pas de battre les cartes : elle en crée de nouvelles. Et c'est là ce qui me passionne. De la rencontre de deux esprits naît une étincelle, et ce qui m’intéresse vraiment, ce sont les nouveaux festins de paroles que l’on peut créer à partir de ces étincelles …/… Se peut-il qu'un genre nouveau de conversation nous donne le courage de prendre conscience que nous sommes en mesure de faire nos propres choix? »
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« De la Conversation », Théodore Zeldin, (éd Fayard)
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Réactions |
Professeur Lucien Israël |
« Je suis surtout frappé par l’importance et la jeunesse de l’auditoire, et je trouve que c’est extrêmement réconfortant. Ils ont résisté à toute une série de difficultés que connaissent les gens du même âge, je suis heureux pour eux et je trouve que c’est une initiative sensationnelle. Je trouve qu’il faut continuer de la même façon, avec la même énergie, et j’ajoute mes félicitations pour cette organisation.»
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Paul Clavier |
« On accompli cette espèce de rencontre, de conversation dans laquelle rien n’est écrit à l’avance. le public était très nombreux, j’allais dire au-delà de nos espérances. C’est très difficile pour les intervenants de parler en dehors des réponses toutes faites, et des sentiers battus. D’une certaine manière le public, par sa présence, par son enthousiasme a sanctionné le type de conversation : ce n’était pas un colloque, ce n’était pas des conférences ; il y avait des confidences, il y avait parfois des clichés, parfois au contraire des personnes se livraient et je trouve que Max Gallo s’est livré de façon très courageuse. »
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Solange Doumic (avocate) |
« Je suis heureuse parce que j’ai pu parler d’une question qui me tient beaucoup à cœur avec des gens passionnants, différents, avec qui j’étais d’accord ou pas d’accord. J’ai rencontré de nouvelles personnes et je pense que c’est un départ vers autre chose. Les Conversations ont de l’avenir, les conversations sur l’essentiel encore plus… et pouvoir, comme ça, être aussi nombreux à en profiter, en rencontrant des gens, en allant au fond des choses, et en plus avec de la musique, des textes lus, une grande qualité artistique, une qualité du lieu ; tout ça, je trouve que c’est quand même un moment de bonheur ! »
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« Le rôle du public est très important parce que d’abord il rythmait, il applaudissait, il sifflait et puis il était présent et on sentait qu’il y avait des tas d’opinions différentes qui pouvaient émerger par le biais de questions transmises aux différents intervenants, et donc un vrai après-midi d’échange : on n’était pas seulement 5 à se poser des questions, mais je crois les mille personnes de la salle. »
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Professeur Xavier Le Pichon |
« Je crois que les conversations essentielles, c’est amener les personnes en face de leurs contradictions, en face de leurs difficultés ; le but, ce n’est visiblement pas un exercice pédagogique dans lequel on cherche à faire comprendre aux gens quelque chose, à le leur faire entrer dans la tête, c’est plus d’éveiller en eux les grandes questions qu’ils se posent ou qu’ils refusent de se poser. »
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CharlElie Couture (chanteur) |
« Le monde d’aujourd’hui nous assène des vérités et je crois que c’est bien de s’interroger ; en fait, le monde n’est pas qu’une grande exclamation, le monde est plein de suspensions et c’est vraiment important de se trouver avec des fenêtres ouvertes et des questions. Ce qui m’a marqué surtout c’est l’attention du public des Conversations Essentielles. Chacun se pose les questions dans son intimité, mais là je crois à l’effet, à la synergie du partage, des émotions partagées. C’est très bien d’organiser des axes de dialogue, de réflexion qui, j’en suis persuadé, auront une suite en dehors de la salle même. »
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Retours de jeunes, La Cigale 2004, sur le thème « Le Bonheur si je veux? » :
« J'était dimanche à la Cigale et bien que n'ayant pas pu tout entendre j'ai été émerveillé par l'affluence, la qualité d'écoute, la soif manifeste de toutes ces personnes d'entendre des échanges vrais sur des thèmes essentiels ».
« J'ai assisté hier aux conversations essentielles et je tenais à vous dire que les Conversations Essentielles étaient particulièrement éclairantes, pertinentes, touchantes, remplies d'humanité. »
« C'est rare de prendre du temps pour aborder de vrais sujets. »
« Richesse et accessibilité intellectuelle permettant j'espère une réflexion profonde et fondatrice. »
« J'ai aimé l'interactivité avec le public. »
« La question était traitée d'une manière concrète et profonde, je pars très touchée. »
« J'ai été surpris de voir l'intérêt des personnes présentes. »
« Le plus appréciable de ces conversations est qu'elles se sont tenues dans un grand respect de la pensée de chacun. »
« De beaux témoignages d'humanité ont été donnés. »
« Chacun a pu exprimer ses idées dans un climat d'écoute. »
« Nous sommes tous en recherche d'éléments qui nous permettent d'avancer sur ces grandes questions, sur le sens profond de notre existence, sur les questions fondamentales de l’origine et de la fin de la vie, sur notre aspiration au bonheur. Sommes nous toujours en recherche ou n'avons nous que des certitudes ? »
« Bravo …et merci pour tout le bonheur que tout ce projet m'a apporté. »
« Je suis venue à l'aventure : ce genre de rencontres aide à avancer et à retrouver le sens du partage. C’est un très bon concept. »
« Le thème a été honoré avec franchise et diversité de pensée. »
« La question était traitée d'une manière concrète et profonde, je pars très touchée. »
« Eclaircissement et Réconfort dans ma recherche du bonheur ! J’ai tout aimé !»
Retours de jeunes, Bataclan 2003, sur le thème « Croire aiderait-il à vivre? »
Annick, 35 ans :
« J'ai trouvé cela très rassurant, très intelligent très réconfortant exaltant de voir Finkielkraut dans cet endroit. J'ai trouvé les dialogues étaient proches des aspirations de la salle. J'ai trouvé cela très étonnant de voir croyants et non croyants parler de cette question dans un tel endroit avec un orchestre. Je ne m'y attendais pas du tout. Je ne croyais pas que les croyants étaient comme cela. »
Alban, 27 ans :
« Je tire de cette journée beaucoup de questions et de nouvelles ouvertures, et de voies qui s'ouvrent à nous. Le partage entre croyants et non-croyants aide à cheminer. Lustiger très précis et très clair. »
Hélène, 30 ans :
« Beaucoup de belles choses, il y a beaucoup de personnes qui ont envie de partager les questions qui leur paraissent essentielles voir même la question de croire aujourd'hui alors que l'on cherche beaucoup de certitudes aujourd'hui. Ces personnes présentes ont en commun d'être en marche en partageant leurs différences. »
Christophe, 25 ans, banquier, Londres :
« Je suis juif, non religieux, et je suis venu sans trop de conviction, pensant que ce serait un truc bien catho. Je suis ému d'avoir entendu Alain Finkielkraut nous confier les doutes du non-croyant, ses recherches à la suite de la fréquentation des juifs observants-observés par Dieu. Maintenant je me dis que j'aurais pu amener des amis qui auraient été ravis d'assister à ce genre de discussions. Je repars avec un certain nombre de livres. Merci ! »
Un jeune, de 30 ans :
« Cela m'a fait vraiment progresser sur plein de choses…. La qualité des propos échangés me permet d'avancer sur des questions que je me pose pour moi. Alors je suis vraiment content d'être venu. »
Grégoire, 25 ans, chirurgien dentiste, Paris :
« J’ai été surtout interpellé par la question de la souffrance. Aussi à cause de mon métier où je soigne la souffrance. Le Cardinal Lustiger m'a fait comprendre que la question de la foi n'est pas qu’une démarche de la raison ou une affaire d'affectivité. Il y a vraiment une conversion. En tant que croyant la position du non-croyant d’Alain Finkielkraut ouvre aussi mes yeux sur la problématique qui est quand même au coeur du monde et peut être aussi au coeur de chacun de nous. »
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